Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/289

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je le pus, à lui faire comprendre combien ma position serait humiliante au milieu de son peuple dans le rôle d’un mari à qui ne serait jamais accordé le nom de père.

— Mais, — dit Zee, — cette communauté ne constitue pas le monde entier. Non, et d’ailleurs toutes les populations de ce monde ne font pas partie de la ligue des Vril-ya. Pour l’amour de toi, je renoncerai à mon pays et à mon peuple. Nous fuirons ensemble vers quelque région où tu sois en sûreté. Je suis assez forte pour te porter sur mes ailes à travers les déserts qui nous en séparent. Je suis assez habile pour ouvrir un chemin parmi les rochers et y creuser des vallées où nous établirons notre habitation. La solitude et une cabane avec toi seront ma société et mon univers. Ou préférerais-tu rentrer dans ton monde, au-dessus de celui-ci, exposé à des saisons incertaines et éclairé par ces globes changeants qui, d’après le tableau que tu nous en as tracé, président à l’inconstance de ces régions sauvages ? S’il en est ainsi, dis un mot, et je t’ouvrirai un chemin pour y retourner, pourvu que je sois avec toi, quand même je de-