Page:Bulwer-Lytton - La Race future, 1888.djvu/82

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« Reste ou va-t-en, suivant que nos habitudes ou les règles que nous avons établies te conviennent ou te déplaisent. » Mais quoiqu’il n’y eût pas de lois dans le sens précis que nous donnons à ce mot, il n’y a pas dans le monde supérieur une race plus observatrice de la loi que les Vril-ya. L’obéissance à la règle adoptée par la communauté est devenue un instinct aussi puissant que ceux de la nature. Le chef de chaque famille établit pour la conduite de sa famille une règle qu’aucun de ses membres ne songe à violer ou à éluder. Ils ont un proverbe dont l’énergie perd beaucoup dans cette paraphrase : « Pas de bonheur sans ordre, pas d’ordre sans autorité, pas d’autorité sans unité. » La douceur de tout gouvernement civil ou domestique chez eux se reconnaît bien à l’expression habituelle dont ils usent pour désigner ce qui est illégal ou défendu : « On est prié de ne pas faire telle ou telle chose. » La pauvreté chez les Ana est aussi inconnue que le crime ; non pas que la propriété soit en commun, ou qu’ils soient tous égaux par l’étendue de leurs possessions, ou par la grandeur et le luxe de leurs habita-