Page:Bunyan - Le pelerinage du chretien a la cite celeste.djvu/174

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Chrétien. A quelle distance sommes-nous de la Cité céleste ?

Les bergers. Trop loin pour tout le monde, excepté pour ceux qui doivent y arriver.

Chrétien. Le chemin n’est-il pas dangereux ?

Les bergers. « Les voies de l’Éternel sont droites, aussi les justes y marcheront ; mais les rebelles y tomberont »[1].

Chrétien. Y a-t-il près d’ici un lieu où les pèlerins fatigués puissent se reposer ?

Les bergers. Le maître de ces montagnes nous a ordonné d’avoir soin des étrangers ; en sorte que les biens qu’offrent ces lieux sont à votre disposition.

Quand les bergers s’aperçurent que les voyageurs étaient des pèlerins, ils leur adressèrent aussi diverses questions auxquelles ils répondirent comme ils l’avaient déjà fait précédemment. « D’où venez-vous ? Comment avez-vous pu trouver le chemin ? Et comment avez-vous fait pour ne pas en sortir ? Car un très-petit nombre de ceux qui se mettent en route parviennent jusqu’à ces montagnes. » Ils furent satisfaits de leurs réponses, leur firent un très-bon accueil, et leur dirent : Soyez les bienvenus aux Montagnes des Délices.

Ensuite les bergers, dont les noms étaient Connaissance, Expérience, Vigilant et Sincère, prirent les voyageurs par la main, les conduisirent à leurs

  1. Osée XIV, 9.