Page:Bunyan - Le pelerinage du chretien a la cite celeste.djvu/210

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

long-temps ; car jamais auparavant mon ame n’avait été pénétrée comme elle l’était alors de l’excellence de Jésus-Christ. Mon cœur s’attacha à la sainteté ; je désirai ardemment faire quelque chose pour l’honneur et pour la gloire de Christ. Et je sentis que si j’avais mille vies je les donnerais toutes avec joie pour l’amour de lui.


CHAPITRE XIX.


Les pèlerins ont encore une conversation avec Ignorant ; celui-ci parle le langage des hommes qui ne sont chrétiens que de nom, c’est-à-dire qui professent de croire en Christ et de se confier en lui, bien qu’ils n’aient jamais connu leur état de condamnation, et le besoin qu’ils ont d’être pardonnés et gratuitement justifiés par sa grâce, — Leur entretien avec Temporaire contient des leçons et des avertissements dignes de l’attention sérieuse du lecteur.

Grand-Espoir regardant en arrière, aperçut Ignorant qui les suivait. Voyez, dit-il à Chrétien, avec quelle lenteur ce jeune homme nous suit.

Chrétien. Je le vois bien ; il ne tient pas à faire route avec nous.