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L’épistaxis, l’hémoptysie, des douleurs sourdes dans les membres, l’engorgement des ganglions lymphatiques sous-cutanés du flanc, de l’aine, du bord antérieur des épaules et de l’espace inter-maxillaire, sont autant de symptômes pouvant se présenter aussi à la première période de la phthisie.

D’après ce qui précède, on doit s’apercevoir que la phthisie au début ne laisse pas que d’offrir de grandes difficultés dans son diagnostic.


Période d’état. — L’animal est dans la tristesse ; tout en lui annonce une grave maladie : poil long et terne, amaigrissement prononcé, peau très adhérente et d’une sécheresse marquée. Un léger travail ou un peu d’exercice suractive considérablement la sécrétion de la peau et occasionne une prompte fatigue.

Chez la femelle, les fonctions des mamelles se ralentissent et le lait s’appauvrit. L’appétit diminue sensiblement et la rumination s’effectue mal ; le météorisme est assez fréquent et suit de près le repas.

Les vaches phthisiques en état de gestation avortent quelquefois à cette période de la maladie.

La toux spontanée ou provoquée devient rauque, profonde et quinteuse ; elle est accompagnée d’expectoration plus abondante et plus épaisse qu’au début.

La respiration est encore plus grande et plus accélérée qu’au début ; elle est marquée d’un contre-temps qui se produit tantôt pendant l’expiration, tantôt pendant l’inspiration.

À la percussion, une ou plusieurs surfaces de la poitrine donnent un son mat ; dans les autres parties du poumon la résonnance est normale ou augmentée.