Page:Burnett - Le Petit Lord.djvu/176

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« C’est un fameux luron, disait Wilkins quelques heures après à Thomas ; je n’ai pas eu de mal à le mettre en selle, et un autre plus vieux ne s’y serait pas tenu comme lui. « Suis-je bien droit, Wilkins ? qu’il me disait. Au cirque, j’ai vu que les écuyers se tenaient bien droit ; suis-je bien droit ? » Et je lui répondais : « Droit comme une flèche, mylord ; droit comme un I. » Et alors il s’est mis à rire : « Droit comme un I ! C’est bien cela ! Si je ne me tiens pas bien droit, Wilkins, vous me le direz. »

Mais marcher au pas, d’abord de droite à gauche, et ensuite de gauche à droite, ne faisait pas complètement l’affaire de Cédric.

« Est-ce que je ne pourrais pas aller tout seul, maintenant ? dit-il, en levant les yeux vers son grand-père, qui continuait à le regarder par la fenêtre. Est-ce que je ne pourrais pas aller tout seul et un peu plus vite ? Le garçon de la Cinquième Avenue, à New-York, faisait trotter et même galoper son cheval.

— Pensez-vous pouvoir trotter et galoper ? dit le grand-père.

— Je voudrais essayer. »

Sa Seigneurie fit un signe à Wilkins, qui, sautant sur son propre cheval, vint se placer à la gauche de Cédric.

Sur un autre signe du comte, les deux chevaux partirent au trot.

Cédric s’aperçut alors que de trotter n’était pas aussi aisé que de marcher.

« Oh… oh… oh !… dit-il, com-com-comme il m-m-me