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XXV


Le comte annonça à sa sœur qu’il voulait profiter de sa présence chez lui pour réunir dans un grand dîner toute la noblesse des environs ; mais lady Lorridale ne fut pas dupe des paroles de son frère. Ce n’était pas pour lui faire honneur que lord Dorincourt voulait donner une fête, ou du moins cette considération ne passait qu’en seconde ligne. La première et principale raison, c’était le désir de présenter dans le monde son petit-fils, et de montrer que l’enfant dont la rumeur publique s’était tant occupée depuis quelque temps était encore au-dessus de ce qu’on pouvait dire de lui.

« Ses deux aînés ont été une si amère humiliation pour lui ! disait lady Lorridale à son mari. Chacun l’a su. Son orgueil triomphera en plein, maintenant. »

Le comte lança donc ses invitations. Elles furent acceptées avec empressement. Tout le monde était désireux de connaître le jeune lord Fautleroy ; mais on se demandait si on le verrait, les enfants du grand monde n’étant pas ordinairement admis aux réunions de cérémonie.