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XXXVI


Quel beau jour que celui de l’anniversaire de naissance du petit lord, et combien Sa petite Seigneurie parut en jouir ! Le parc était rempli de gens portant leurs habits de fête, dont les couleurs gaies et voyantes brillaient entre les arbres des bosquets, pendant que les drapeaux, les bannières et les banderoles flottaient au-dessus des tours du château et des tentes préparées pour les danses et les rafraîchissements. Parmi les gens valides, personne, hommes, femmes ou enfants, n’avait voulu garder la maison ce jour-là ; chacun était heureux de voir le petit lord Fautleroy, qu’on avait failli perdre, être encore le petit lord Fautleroy, l’héritier du comte et un jour le maître du domaine. Chacun voulait avoir un regard de lui et aussi de son aimable mère, qui avait su se faire tant d’amis parmi les pauvres gens. Le comte bénéficiait des sentiments qu’inspiraient son petit-fils et sa belle-fille. On peut même dire que ses vassaux commençaient à se sentir bien disposés pour lui. Par le fait, on ne demandait pas mieux que de l’aimer, à cause du petit garçon qui l’aimait et qui avait confiance en lui,