Page:Burnett - Le Petit Lord.djvu/70

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

amis, et qui se dirigeaient vers la passerelle réunissant le bâtiment au quai, car la cloche venait de donner le signal du départ :

« Adieu ! s’écria encore Dick tout haletant, adieu ! Portez-le quand vous serez sur la mer ! »

En parlant ainsi, il s’élança sur la passerelle, et sauta sur le quai en agitant son chapeau.

Cédric avait déplié le mouchoir, qu’il regardait avec admiration. Il était de soie rouge, et orné de fers à cheval imprimés en couleur plus foncée.

Le tumulte et la confusion étaient à leur comble ; ceux qui étaient sur les quais criaient au revoir à leurs amis qui allaient partir, et ceux-ci leur répondaient non moins bruyamment.

« Au revoir ! au revoir ! entendait-on de tous côtés. Ne nous oubliez pas ; écrivez-nous à Liverpool. Adieu, adieu ! »

Le petit lord se pencha sur le garde-fou, et faisant flotter le mouchoir de soie rouge :

« Au revoir, Dick, cria-t-il, au revoir ! Je vous remercie, Dick ! je vous remercie ! »

Le gros steamer commence à se mouvoir ; les passagers et leurs amis continuent à pousser des acclamations, et la mère de Cédric tire son voile sur ses yeux. Cela lui fait de la peine de quitter sa patrie pour aller habiter un pays qu’elle ne connaît pas. Tous les passagers se penchent sur la balustrade pour envoyer un dernier adieu à leurs amis. Pour Dick, il ne voit que la gentille petite figure de Cédric et ses cheveux