Page:Burnett - Le Petit Lord.djvu/96

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femme fraîche, de bonne mine, qui sortit d’une jolie maisonnette couverte de lierre, située près de l’entrée. Deux enfants l’accompagnaient. La bouche ouverte et les yeux arrondis par la curiosité, ils se mirent à regarder le petit garçon qui était dans la voiture et qui, lui aussi, les regardait. La femme fit une révérence en souriant au petit lord, et sur un signe d’elle les deux enfants l’imitèrent.

« Est-ce qu’elle me connaît ? demanda Cédric. Elle croit me connaître, bien sûr. »

Et retirant son bonnet de velours noir, il la salua à son tour d’un air de joyeuse humeur.

« Comment allez-vous ? lui dit-il. Bonne après-midi ! »

La femme eut l’air charmé. Le sourire s’élargit encore sur sa bonne figure, tandis que ses yeux bleus brillaient de contentement.

« Que Dieu bénisse Votre Seigneurie, dit-elle, que Dieu bénisse votre aimable visage ! Bonne chance et bonheur à vous ! Soyez le bienvenu ! »

Lord Fautleroy agita encore une fois son bonnet en lui faisant un nouveau signe de tête amical.

« Cette femme me plaît, dit-il à M. Havisam, quand il l’eut perdue de vue. Elle a l’air d’aimer les enfants. Je serais bien aise de venir jouer de temps en temps avec les siens ; j’ai peur qu’ils n’aient pas beaucoup de camarades. »

M. Havisam ne jugea pas à propos de lui dire que probablement il ne lui serait pas permis d’aller jouer avec les enfants des gardes du parc. Il pensa qu’il serait temps plus tard de lui donner cette information.