Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/104

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rien prêter ; l’assurant très-positivement, qu’il y avait peu d’apparence qu’il fût jamais en état de le lui rendre.

Cécile, fort alarmée d’un pareil avertissement, lui promit la plus grande circonspection pour l’avenir. Elle lui parla de la conversation qu’elle avait eue le matin avec madame Harrel ; et après s’être affligée de son incurie, elle ajouta : Je ne saurais m’empêcher de vous avouer que l’estime que j’avais pour elle, a, depuis que nous logeons ensemble, perdu chaque jour de sa vivacité, et qu’elle est encore moindre que mon amitié. Ce matin, lorsque je me suis hasardée à lui dire sérieusement ma façon de penser, j’ai trouvé ses raisons si mauvaises, le goût de la futilité et du luxe porté si loin chez elle, que j’en ai été alarmée. Ils parlèrent ensuite de Belfield. M. Monckton confirma le rapport de M. Arnott, et lui apprit qu’il avait quitté Londres en bonne santé : après quoi, il lui demanda si elle avait vu quelqu’un de la maison de Delvile. Oui, répondit Cécile, madame Delvile m’est