Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/179

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Cécile tâcha d’en deviner la cause ; mais, loin de chercher du soulagement dans le sein de l’amitié, elle s’attacha à l’éviter, comme si elle eût redouté sa conversation, et que sa vue eût été un reproche. M. Harrel, au contraire, lui fit beaucoup plus de politesse qu’à son ordinaire, se montra empressé à aller au devant de ce qui lui faisait plaisir, et lui rendre sa maison plus agréable que jamais. Le chevalier Floyer parut vouloir être plus respectueux ; ils ne réussirent ni l’un ni l’autre à lui faire changer d’opinion sur leur compte. Le plaisir que M. Arnott eut de la revoir, fut sincère ; et il s’apperçut que Cécile, qui ne cherchait pas plus à éviter M. Harrel et le chevalier, que madame Harrel ne cherchait à l’éviter elle-même, ne s’entretenait volontiers qu’avec lui, et se donnait à peine le soin de cacher qu’il était le seul de toute la famille pour lequel elle eût quelque considération.


Fin du troisième livre.