Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/206

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dans son dépit, quoi qu’il en coûtât à son cœur, de maintenir sa dignité en les refusant absolument ; trop bien convaincue par ce qu’elle voyait alors, que M. Monckton ne s’était point trompé dans ce qu’il lui avait annoncé pour l’avenir. Votre refus donc, continua-t-il, de cette offre honorable, n’a peut-être été qu’une suite des principes de votre éducation. Quel refus, interrompit Cécile étonnée ? n’avez-vous pas refusé les propositions de mylord Ernolf pour son fils ? Mylord Ernolf ? — Jamais ; et je ne l’ai vu, lui et son fils, qu’en public. Cela, répliqua M. Delvile, ne fait rien à l’affaire ; lorsque le parti est convenable, une jeune demoiselle bien élevée doit l’accepter ; mais quoique ce refus ne vînt pas immédiatement de vous, vous l’aviez sans-doute approuvé. — Approuvé ! Et je n’en ai jamais rien su ! — Il faut donc que votre mariage avec le chevalier Floyer soit plus près de se conclure que je ne l’avais imaginé ; car autrement, M. Harrel n’aurait pas osé, sans vous con-