Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/38

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sens pour que j’aye à craindre que le conseil que je lui donnerai à cet égard lui soit inutile, et qu’elle n’en fasse pas tout le cas qu’il mérite. — Je l’espère, monsieur ; mais quant à ce qui s’est passé à l’opéra, je ne crois pas être dans le cas de vous en demander aucun.

Si votre résolution, dit-il gravement, est prise d’avance, le doyen votre oncle m’a confié des soins très-inutiles ; mais si vous êtes encore indécise, je ne pense pas que vous fîssiez mal de me consulter. En attendant, je me bornerai à vous exhorter à réfléchir que M. Belfield est un homme que personne n’a jamais ouï nommer, et qu’une alliance avec le chevalier Robert Floyer serait très-honorable pour vous. En vérité, monsieur, répliqua Cécile, vous êtes tout-à-fait dans l’erreur ; je crois que ni l’un ni l’autre de ces messieurs ne pense à moi. Ils ont donc choisi s’écria le jeune Delvile en riant, un moyen bien extraordinaire de prouver leur indifférence !

Les affaires du chevalier Floyer, conti-