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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/90

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Voilà, dit M. Monckton lorsqu’il fut sorti, un homme bien inconstant, et d’un caractère singulier, quoique plein de talents et de génie. Si son imagination était moins vive, moins exaltée et mieux réglée, il n’y a rien au monde à quoi il ne fût propre ; il ne tiendrait qu’à lui d’embrasser la profession qu’il jugerait convenable, et qui lui plairait le plus ; il ne saurait manquer de s’y distinguer.

Je n’avais point encore connu, répliqua Cécile, jusqu’au moment où j’ai vu ce jeune homme, tout le mérite de la persévérance. M. Belfield a des talents, l’attachement le plus sincère à la vertu, des manières très-distinguées ; et malheureusement il ne saurait ni agir conséquemment, ni être long-temps heureux.

Cécile se rendit dans la journée chez madame Belfield qu’elle trouva avec sa fille ; ne voulant pas les alarmer, elle adoucit ce qu’elle avait à dire de désagréable relativement au genre de vie que Belfield venait d’embrasser, en commençant par les assurer qu’elles ne tarde-