M. Branghton père. « Vous n’avez donc rien vu » ?
Le jeune Branghton. « Et que dites-vous de la tour de Londres » ?
« Je ne l’ai jamais vue ».
Le jeune Branghton. « Comment, jour de Dieu ! vous n’avez pas vu la tour ? — Vous n’y êtes jamais montée » ?
« Non, assurément ».
Le jeune Branghton. « Hé bien ! il valoit tout autant ne pas venir à Londres ».
Miss Polly. « Vous n’avez donc peut-être pas été non plus au dôme de l’église de St Paul » ?
« Tout aussi peu ».
M. Smith. « Mais du moins, j’espère, au Vauxhall et à Marybone » ?
« Non plus, monsieur ».
M. Smith. « Non ! Dieu me pardonne, vous me surprenez. Le Vauxhall est le premier de tous les plaisirs ; je ne connois rien qui y soit comparable. Il faut que vous ayez vécu dans une singulière société à Londres : n’avoir pas vu le Vauxhall, c’est n’avoir rien vu de la ville. En attendant, c’est à nous à vous venger, et à prendre meilleur soin de vos amusemens ».
Pendant le cours de ce catéchisme,