Page:Burney - Evelina T1 1797 Maradan.djvu/386

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Je dis bientôt ! et je ne pense pas qu’à peine quinze jours soient expirés du long mois pendant lequel je suis condamnée à languir ici.

Les Branghton ont beaucoup plaisanté du tête-à-tête que j’avois eu avec le sot Écossais (c’est ainsi qu’on le nomme) ; mais j’étois trop émue pour faire attention à leurs sarcasmes. La partie de Marybone a été heureusement renvoyée à un autre jour, et nous sommes rentrées chez nous de fort bonne heure. J’ai laissé madame Duval avec son fidèle compagnon M. Dubois, et je me suis retirée dans ma chambre pour m’entretenir avec vous, le meilleur de mes amis.

Voilà, monsieur, une journée que je finis avec un cœur bien content ; j’ai contribué à soulager, autant qu’il dépendoit de moi, un infortuné ; que le ciel en soit béni ! J’espère qu’avec ce petit secours, le pauvre M. Macartney pourra acquitter ce qu’il doit à ses hôtes.


FIN DU TOME PREMIER.