Page:Burnouf - La Bhagavad-Gîtâ.djvu/123

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monde entier méconnaît que je leur suis supérieur et que je suis indestructible.

14. Cette magie, que je développe dans les modes des choses, est difficile à franchir ; on y échappe en me suivant ;

15. Mais ne sauraient me suivre, ni les méchants, ni les âmes troublées, ni ces hommes infimes dont l’intelligence est en proie aux illusions des sens et qui sont de la nature des démons.

16. Quatre classes d’hommes de bien m’adorent, Arjuna : l’affligé, l’homme désireux de savoir, celui qui veut s’enrichir, et le sage.

17. Ce dernier, toujours en contemplation, attaché à un culte unique, surpasse tous les autres. Car le sage m’aime par-dessus toutes choses, et je l’aime de même.

18. Tous ces serviteurs sont bons ; mais le sage, c’est moi même ; car, dans l’Union mentale, il me suit comme sa voie dernière

19. Et, après plusieurs renaissances, le sage vient à moi. — « L’Univers, c’est Vâsudêva » ; celui qui parle ainsi ne peut comprendre la Grande Âme de l’Univers.