Page:Burnouf - La Bhagavad-Gîtâ.djvu/145

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22. Les hommes qui me servent sans penser à nulle autre chose et me demeurant toujours Unis, reçoivent de moi la félicité de l’Union.

23. Ceux même qui, pleins de loi, adorent d’autres divinités, m’honorent aussi, bien qu’en dehors de la règle antique :

24. Car c’est moi qui recueille et qui préside tous les Sacrifices ; mais ils ne me connaissent pas dans mon essence, et ils font une chute nouvelle.

25. Ceux qui sont voués aux dieux vont aux dieux ; aux ancêtres, ceux qui sont voués aux ancêtres ; aux larves, ceux qui sacrifient aux larves ; et à moi, ceux qui me servent.

26. Quand on m’offre en adoration une feuille, une fleur, un fruit ou de l’eau, je les reçois pour aliments comme une offrande pieuse.

27. Ainsi donc, ce que tu fais, ce que tu manges, ce que tu sacrifies, ce que tu donnes, ce que tu t’infliges, ô fils de Kuntî, fais-m’en l’offrande.

28. Tu seras dégagé du lien des œuvres, que leurs fruits soient bons ou mauvais ; et avec une âme toute à la sainte Union, libre, tu viendras à moi.