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CHAPITRE IX.

demanda dans la prière qu’il fit, d’être capable de former complètement les Bôdhisattvas.

Alors le respectable Ânanda, ayant appris de la bouche de Bhagavat qu’il devait parvenir un jour à l’état suprême de Buddha parfaitement accompli, ayant entendu l’énumération des qualités de la terre de Buddha qui lui était destinée, ainsi que sa prière et sa conduite d’autrefois, se sentit content, satisfait, joyeux, l’esprit transporté, plein de joie, de satisfaction et de plaisir. Et en ce moment, il se rappela la bonne loi de plusieurs centaines de mille de myriades de kôṭis de Buddhas ; il se rappela l’ancienne prière qu’il avait adressée autrefois [à ces Buddhas].

Ensuite le respectable Ânanda prononça dans cette occasion les stances suivantes :

6. Ils sont merveilleux, infinis, les Djinas, qui rappellent à ma mémoire l’enseignement de la loi fait par les Djinas protecteurs qui sont entrés dans le Nirvâṇa complet ; car je m’en souviens, comme si c’était aujourd’hui ou demain.

7. Je suis délivré de tous mes doutes ; je suis établi dans l’état de Bôdhi ; c’est là l’effet de mon habileté dans l’emploi des moyens dont je dispose, [que] je sois un serviteur du Sugata, f. 119 b.et que je possède la bonne loi en vue d’acquérir l’état de Bôdhi.

Ensuite Bhagavat s’adressa en ces termes au respectable Râhulabhadra : Tu seras, ô Râhulabhadra, dans un temps à venir, le Tathâgata nommé Saptaratnapadmavikrâmin, vénérable, etc., doué de science et de conduite, etc. Après que tu auras honoré, vénéré, adoré, servi des Tathâgatas, vénérables, etc., en nombre égal à la poussière des atomes dont se composent dix univers, tu seras toujours le fils aîné de ces bienheureux Buddhas, de même que tu es ici mon fils aîné(119 b). La durée de l’existence, ô Râhulabhadra, de ce bienheureux Tathâgata Saptaratnapadmavikrâmin, vénérable, etc., ainsi que la perfection des qualités de toute espèce [qui le distingueront], seront les mêmes que celles du bienheureux Sâgaravaradharabuddhivikrîditâbhidjña, vénérable, etc. ; et la masse des qualités de la terre de Buddha, [qui lui est destinée,] sera également douée de perfections de toute espèce. Tu seras aussi, ô Râhula, le fils aîné de ce bienheureux Tathâgata Sâgaravaradharabuddhivikrîditâbhidjna, vénérable, etc. f. 120 a.Après cela tu parviendras à obtenir l’état suprême de Buddha parfaitement accompli.