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CHAPITRE XI.

Ce Stûpa, ô Mahâpratibhâna, est le Stûpa contenant le corps du bienheureux Tathâgata Prabhûtaratna, vénérable, etc., lequel étant sorti du milieu de l’enceinte de cette assemblée, pendant que, dans cet univers Saha, je faisais cette exposition de la loi du Lotus de la bonne loi, a, du haut de l’atmosphère où il se tient suspendu, fait entendre cette parole d’assentiment.

Alors le Bôdhisattva Mahâsattva Mahâpratibhâna s’adressa ainsi à Bhagavat : Puissions-nous aussi, ô Bhagavat, voir, grâce à ta puissance, la propre forme du Tathâgata ! Cela dit, Bhagavat parla ainsi au Bôdhisattva Mahâsattva Mahâpratibhâna : Ce bienheureux Tathâgata Prabhûtaratna, vénérable, etc., f. 131 a.a fait entendre une prière digne d’être respectée, c’est la suivante : Lorsque dans les autres terres de Buddha, les bienheureux Buddhas exposeront le Lotus de la bonne loi, qu’alors ce Stûpa contenant la propre forme de mon corps, arrive pour entendre cette exposition, en présence des Tathâgatas. Et quand ces bienheureux Buddhas découvrant la propre forme de mon corps, désireront la faire voir aux quatre assemblées, alors, que les formes de Tathâgata qui, dans les dix points de l’espace, dans chacune des terres de Buddha, auront été créées miraculeusement de leur propre corps(131 a) par ces Tathâgatas, chacune avec des noms distincts, et qui enseigneront la loi aux créatures de ces diverses terres de Buddha, que toutes ces formes de Tathâgata, miraculeusement créées de leur corps par ces bienheureux Buddhas, réunies toutes ensemble, voient avec les quatre assemblées la propre forme de mon corps, dans mon Stûpa qui aura été découvert. C’est pour cela, ô Mahâpratibhâna, que j’ai moi-même créé miraculeusement de mon corps un grand nombre de formes de Tathâgata, qui, dans les dix points de l’espace, chacune dans des terres de Buddha distinctes, dans des milliers d’univers, enseignent la loi aux créatures. Toutes ces formes de Tathâgata devront être amenées ici.

Alors le Bôdhisattva Mahâsattva Mahâpratibhâna parla ainsi à Bhagavat : Nous nous inclinons, ô Bhagavat, f. 131 b.devant toutes ces formes de Tathâgata créées miraculeusement de son corps par le Tathâgata. En ce moment Bhagavat émit un rayon du cercle de poils placé entre ses deux sourcils. Ce rayon ne fut pas plutôt émis, qu’à l’orient, dans cinquante centaines de mille de myriades de kôṭis d’univers, aussi nombreux que les sables du Gange, les bienheureux Buddhas qui s’y trouvaient devinrent tous parfaitement visibles ; et ces terres de Buddha, reposant sur un fond de cristal de roche, parurent