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CHAPITRE XIII.

assemblées qui écouteront la loi vaste et parfaite, en tenant respectueusement les mains jointes.

67. Puis le sage se voit lui-même occupé à concevoir la loi dans les cavernes des montagnes ; et quand il l’a conçue, quand il a touché à cette condition, maître alors de la méditation, il voit le Djina.

68. Et après avoir vu en songe la forme du Djina, dont la couleur est celle de l’or et qui porte les marques des cent vertus, f. 158 b.il entend la loi, et après l’avoir entendue, il l’explique à l’assemblée ; ce sont là les choses qu’il voit pendant son sommeil.

69. Après avoir tout abandonné en songe, royaume, gynécée, parents, il sort de sa demeure ; après avoir renoncé à tous les plaisirs, il se rend au lieu où se trouve l’essence de l’état de Bôdhi.

70. Là, assis sur un trône placé auprès du tronc d’un arbre, et cherchant à obtenir l’état de Bôdhi, il parvient au bout de sept jours à la science des Tathâgatas.

71. Et quand il a atteint à l’état de Bôdhi, se relevant alors de sa méditation, il fait tourner la roue parfaite, et enseigne la loi aux quatre assemblées, pendant d’inconcevables milliers de kôṭis de Kalpas.

72. Après avoir expliqué en ce monde la loi parfaite, après avoir conduit au Nirvâṇa de nombreux kôṭis d’êtres savants, il y entre lui-même, semblable à une lampe dont la flamme est éteinte ; telle est la forme sous laquelle il se voit en songe.

73. Ils sont nombreux, ô Mañdjuçrî, ils sont infinis, les avantages que possède constamment celui qui, à la fin des temps, exposera ce Sûtra de mon excellente loi, que j’ai parfaitement expliquée.