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CHAPITRE XVIII

entendre cette loi, et qu’y étant arrivé, il l’écoute un seul instant, apprenez la récompense qu’en recevra cet homme dont l’esprit est calme.

15. Son corps est d’une blancheur parfaite ; cet homme plein de fermeté s’avance porté sur des chars traînés par des chevaux ; il monte des chars élevés, attelés d’éléphants et embellis de pierres précieuses.

16. Il possède des palanquins couverts d’ornements et portés par un grand nombre d’hommes ; car c’est là la belle récompensef. 189 a. qu’il reçoit lorsqu’il est allé entendre ce Sûtra.

17. Lorsqu’il s’est assis au milieu de l’assemblée, il devient, en récompense de la pure action qu’il a faite, possesseur des siéges de Çakra, de Brahma et de ceux des Chefs des hommes.


CHAPITRE XVIII.

EXPOSITION DE LA PERFECTION DES SENS.

Ensuite Bhagavat s’adressa ainsi au Bôdhisattva Mahâsattva Satatasamitâbhiyukta : Celui qui, ô fils de famille, possédera cette exposition de la loi, ou qui la récitera, ou qui l’enseignera, ou qui l’écrira, que ce soit un fils ou une fille de famille, obtiendra les huit cents perfections de la vue, les douze cents perfections de l’ouïe, les huit cents perfections de l’odorat, les douze cents perfections du goût, les huit cents perfections du corps, les douze cents perfections de l’intellect. Par ces nombreuses centaines de perfections, la réunion de ses sens deviendra pure, parfaitement pure. À l’aide de l’organe physique de la vue ainsi perfectionné, de cet œil de la chair qu’il doit à son père et à sa mère, il verra dans son entier ce grand millier de trois mille mondes, avec son intérieur et son extérieur, avec ses montagnes, avec ses forêts épaisses, avec ses ermitages, atteignant en bas de son regard jusqu’au grand Enfer Avîtchi, et en haut jusqu’aux lieux où commence l’existence. Il verra tout cela avec l’œil physique de la chair, et les êtres qui sont nés dans ce monde, il les verra tous. Il connaîtra quel doit être le fruit de leurs œuvres.