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LE LOTUS DE LA BONNE LOI.

pitre de l’ancienne méditation de Bhâichadjyarâdja, y donnera son assentiment, exhalera de sa bouche le parfum du lotus, et de ses membres, celui du santal. Celui qui donnera son assentiment à cette exposition de la loi, jouira des avantages que produisent les qualités extérieures que je viens d’indiquer. C’est pourquoi ; ô Nakchatra…abhidjña, je te confie ce chapitre de l’ancienne méditation du Bôdhisattva Mahâsattva Sarvasattvapriyadarçana, pour qu’à la fin des temps,f. 221 a. dans la dernière époque, pendant les cinq cents dernières années, il se répande dans ce Djambudvîpa, pour qu’il ne disparaisse pas, pour que Mâra le pécheur ne puisse trouver l’occasion de le surprendre, non plus que les Dêvatâs, nommés Mârakâyikas, ni les Nâgas, ni les Yakchas, ni les Kumbhândas. C’est pourquoi, ô Nakchatra…abhidjña, je bénis ici cette exposition de la loi ; elle sera, dans le Djambudvîpa, comme un médicament salutaire pour les créatures malades et souffrantes. Quand on aura entendu cette exposition de la loi, la maladie n’envahira pas le corps, non plus que la vieillesse, ni la mort prématurée. Si un homme quelconque, ô Nakchatra…abhidjña, étant entré dans le véhicule des Bôdhisattvas, vient à voir un Religieux possédant ainsi ce Sûtra, il doit, après l’avoir couvert de santal et de lotus bleus, concevoir cette pensée : Ce fils de famille parviendra à l’intime essence de l’état de Bôdhi(221 a) ; arrivé à l’essence de la Bôdhi, il prendra le lit de gazon ; il mettra en déroute le parti de Mâra ; il fera résonner la conque de la loi ; il fera retentir le tambour de la loi ; il traversera l’océan de l’existence. Telle est, ô Nakchatra…abhidjña, la pensée que doit concevoir le fils ou la fille de famille, entré dans le véhicule des Bôdhisattvas, qui aura vu un Religieux possédant ainsi ce Sûtra. Les avantages qu’un tel homme retirera de ses qualités seront tels que ceux qui ont été énumérés par le Tathâgata.

Pendant que ce chapitre de l’ancienne méditation de Bhâichadjyarâdja était exposé, quatre-vingt-quatre mille Bôdhisattvasf. 221 b. devinrent possesseurs de la formule magique qui est accompagnée de l’habileté dans tous les sons. Et le bienheureux Tathâgata Prabhûtaratna, vénérable, y donna ainsi son assentiment : Bien, bien, ô Nakchatra…abhidjña, il est bon que tu interroges ainsi sur la loi le Tathâgata, qui est doué de conditions et de qualités qui échappent à l’intelligence.