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LE LOTUS DE LA BONNE LOI.

pas son semblable dans les trois régions de l’existence ; et nous aussi, ô le meilleur de tous les hommes, puissions-nous bientôt devenir tels que tu es !(234 a)

Ensuite le Bôdhisattva Mahâsattva Dharaṇim̃dhara, après s’être levé de son siége, après avoir rejeté sur son épaule son vêtement supérieur, et posé à terre le genou droit, dirigeant ses mains réunies en signe de respect du côté où se trouvait Bhagavat, lui parla ainsi : Ils ne posséderont pas peu de racines de vertu, ô Bhagavat, ceux qui entendront cette histoire du Bôdhisattva Mahâsattva Avalôkitêçvara, laquelle expose les jeux du Bôdhisattva et manifeste les prodiges de ses jeux sous le nom de Récit parfaitement heureux.

Or, pendant que ce récit parfaitement heureux était exposé par Bhagavat, quatre-vingt-quatre mille êtres vivants de cette assemblée conçurent l’idée de l’état suprême de Buddha parfaitement accompli, qui est et n’est pas uniforme.(234 a 2)



CHAPITRE XXV.

ANCIENNE MÉDITATION DU ROI ÇUBHAVYÛHA.

f. 234 b.Ensuite Bhagavat s’adressa ainsi à l’assemblée tout entière des Bôdhisattvas : Jadis, ô fils de famille, dans le temps passé, à une époque depuis laquelle se sont écoulés des Kalpas plus innombrables que ce qui est sans nombre, dans ce temps et à cette époque, parut dans le monde le bienheureux Tathâgata Djaladhara-gardjitaghôchasusvara-nakchatrarâdja-sam̃kusumitâbhi­djña, vénérable, doué de science et de conduite, dans le Kalpa Priyadarçana, dans l’univers Vâirôtchanaraçmi-pratimaṇḍita. Pendant que ce bienheureux Tathâgata enseignait, il existait un roi nommé Çubhavyûha ; ce roi, ô fils de famille, avait une femme nommée Vimaladattâ, et deux fils, l’un nommé Vimalagarbha, l’autre Vimalanêtra. Ces deux fils étaient doués d’une puissance surnaturelle, de sagesse, f. 235 a.de vertu, de science ;