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CHAPITRE XXV.

loi. » Mais les quatre termes dont elle est formée sont caractérisés par le mot upasthâna, l’action de se tenir dans, » comme il suit : kâyasmrĭtyupasthâna, « l’action de se tenir dans le souvenir du corps ; » vêdanâsmrĭtyapasthâna. « l’action de se tenir dans le souvenir de la sensation ; » tchittasmrĭtyupasthâna, « l’action de se tenir dans le souvenir de la pensée ; » dharmasmrĭtyupasthâna, « l’action de se tenir dans le souvenir de la loi. » Le terme exposant d’upasthâna est assez bien représenté par la stase de Klaproth. Je ne puis être aussi affirmatif en ce qui touche la section xxvi à laquelle A. Rémusat donne ce titre : « Les quatre efforts ou les quatre sortes d’application. » L’éditeur chinois y a fait dix articles de ce qui n’en doit former que quatre, par suite de la division arbitraire de quelques phrases ; c’est un point sur lequel j’aurai probablement occasion de revenir. Quant à présent, je suis très-porté à admettre que les « quatre interruptions du mens » de Klaproth, sont comprises dans la section xxvi du Vocabulaire pentaglotte.

f. 236 a.À la hauteur de sept empans.] Lisez « de sept Tâlas, » ou de sept palmiers.

f. 237 a.St. 2. Que le fruit de l’Udumbara.] Voyez sur cette figure destinée à exprimer la rareté de l’apparition d’un Buddha, la note du chap. II, f. 24 a, p. 352 et 353.

L’introduction du col d’une tortue, etc.] J’avoue que je ne comprends pas encore ce que cette figure veut dire ; voici les paroles mêmes du texte : mahârṇava yuga tchtchhidra kûrma grîvâ pravêçavat. C’est une de ces impossibilités comme il paraît que les Buddhistes aiment à s’en représenter, quand ils veulent parler de quelque chose d’absolument inexécutable. Ainsi, dans le Lalita vistara, on trouve cette autre impossibilité, lômnâtcha sâgaradjalañtcha samuddharêd yaḥ, « celui qui à l’aide d’un poil épuiserait l’eau de l’Océan[1]. »

f. 237 b.Décoré de telles marques de perfection.] J’ai traduit ainsi le lakchana sampat du manuscrit de la Société asiatique ; mais les deux manuscrits de M. Hodgson ont kchaṇa sampat, de sorte qu’avec cette leçon il faudrait traduire : « une chose extrêmement difficile à rencontrer que le bonheur d’un moment si favorable. » C’est là probablement la vraie leçon, car cette idée s’est déjà présentée dans la même circonstance, à la fin de la stance 2.

f. 238 a.L’instruisit complètement, l’éclaira, etc.] Le texte se sert ici d’une formule spéciale que voici : dharmakathayâ sam̃darçayati samâdâpayati samuttêdjayati sampraharchayati[2] ; à cette formule répond en pâli cette phrase que le Mahâpadhâna sutta met dans la bouche de Çâkyamuni : dhammiyâtcha kathâya sandassêmi samâdapêmi samuttêdjêmi sampal am̃sêmi[3].

f. 238 b.À la hauteur de sept empans.] Lisez, « à la hauteur de sept Tâlas. »

  1. Lalita vistara, f. 175 b, man. A.
  2. Conf. Sahasôdgata avadâna, dans Dîvya avad. f. 154 b ; Svâgata avad. ibid. f. 89 b.
  3. Kûṭadanta sutta, dans Dîgka nikâya, f. 37 b ; Mahâpadhâna sutta, ibid. f. 75 b ; Mahâparinibbâna sutta, ibid. f. 84 b, 86 b, 89 a et 92 b.