(par amitié) ; Emolumenti sui gratiā (par intérêt personnel) ; Meā causā (à cause de moi) ; Tuā gratiā (à cause de vous, à votre considération) ; Eo consilio, eā mente (dans ce dessein).
§ 327. Conformément à ce principe, les verbes dolēre, gaudēre, lætari, fidēre, confidēre, nīti, gloriari, veulent à l’ablalif sans préposition le nom de la chose qui cause la douleur, la joie, la confiance, la vanité : Oportet delicto dolere, correctione gaudere, Cic. (on doit s’affliger de la faute, se réjouir de la réprimande). — Nemo potest corporis firmitate aut fortunæ stabilitate confidere, Cic. (personne ne peut compter ni sur la vigueur du corps, ni sur la stabilité de la fortune). — Optimorum consilio atque auctoritate niti, Cic. (s’étayer des conseils et de l’autorité des plus gens de bien ). — Quidam vitiis suis gloriantur, Sén. (quelques-uns font gloire de leurs vices).
Rem. 1. Avec les noms de choses, fidere et confidere prennent également le datif : fidere aliquā re et alicui rei. Avec les noms de personnes, ils ne prennent que le datif : tibi confido.
Quant à diffidere (se défier), son complément régulier est le datif, soit de la chose, soit de la personne : diffidere omnium saluti ; diffidere sibi. On le trouve rarement avec l’ablatif.
2. Gloriari admet quelquefois la préposition de : De tuis divitiis intolerantissime gloriaris, Cic. (tu te vantes de tes richesses avec un orgueil insupportable).
§ 328. Le complément indirect des verbes passifs, exprimant la cause d’où résulte une action, se met à l’ablatif ; sans préposition, si c’est un nom de chose : Dei providentiā mundus administratur, Cic. (le monde est gouverné par la providence divine) ; avec a ou ab, si c’est un nom de personne : Darius ab Alexandro victus est (Darius fut vaincu par Alexandre).
Rem. 1. Les verbes neutres dont la signification est analogue à celle du passif, prennent aussi l’ablatif de la cause : In Africā, campi solis ardore arescunt (les campagnes de l’Afrique sont desséchées par l’ardeur du soleil). — Duobus diversis vitiis,