Page:Busquet - Représailles, 1872.djvu/121

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III.

 
Rassure-toi, mon cœur ! Le temps est arrivé,
Nous touchons au triomphe et Roland ressuscite !
Ganelon éperdu fuit… Charle nous incite
À rompre le destin où l’honneur est rivé.

Par delà l’Océan qui gronde comme un Scythe
Et qui voudrait garder son captif avivé,
Le roi fidèle, Arthur, par Merlin captivé,
Se lève et dit : Marchons, marchons, l’honneur m’excite.

Autour de Kiffhauser entendez-vous ces cris ?
Réveillez-vous, corbeaux effrayants et surpris !
Voici les compagnons du vieux roi Barberousse.

Donnez-moi mon épée et sortez mon pennon ;
J’ai bien assez longtemps dormi… L’honneur me pousse,
Et ce n’est pas en vain qu’on invoque mon nom !