Sur une belle page blanche, au fron
tispice de ce livre, en lettres architecturales, je voulois tracer une dédicace ou une inscription funèbre
mais j’ai peur qu’on n’attaque la qualité ou la
moralité de mon style épigraphique. Je voudrois
du moins, puisque je viens de vivre assez longtemps avec elles, ne pas quitter toutes ces pécheresses sans leur dire adieu, et je désirerois concentrer mes derniers hommages en une vingtaine
de vers de circonstance ; peut-être les aurois-je
tournés ainsi :
L’art antique disoit : Qu’on adore les belles !
Les poètes disoient : Que tout cède à l’amour !
Les poètes et l’art aujourd’hui sont rebelles
Au culte dont Lais a vu le dernier jour.
O femmes ! la beauté, c’étoit une victoire,
C’étoit une grandeur, c’étoit une vertu ;