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Page:Bussy Rabutin - Histoire amoureuse des Gaules, t. 2, éd. Boiteau, 1857.djvu/107

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l’univers, qu’il regarde avec tout autant d’amour et de passion dans le dernier moment d’une visite de sept ou huit heures comme dans le premier ; il lui sacrifie toutes choses et paroît ne dépendre que d’elle ; il a mille et mille petits soins ; enfin, si tout ce que mademoiselle d’Attigny [1] disoit à une de mes amies, ces jours passés, étoit vrai, comme je le crois, je ne connois personne qui aime si bien que le Roi. — Quoi, Madame, reprit la Duchesse, même le comte de Guiche ? — Il est bien aimable, reprit Madame, mais il n’est pas si passionné que le Roi. »

Après cela, la Duchesse la pria de lui tenir la parole qu’elle lui avoit donnée, de lui conter un peu comme elle découvrit que le Roi étoit amoureux de La Vallière. Madame lui accorda et lui satisfit en ces termes.

APPENDICE

À L’HISTOIRE DE Mlle DE LA VALLIÈRE.

Nous donnons ici, comme nous l’avons annoncé plus haut, les pages qui terminent dans Conrart l’histoire de mademoiselle de La Vallière ; on y trouvera, outre quelques détails sur les amours de madame de Créqui et du Légat, des particularités nouvelles.

Mais pendant qu’ils goûtoient tant de délices dans leur entretien, Madame et la duchesse de Créquy n’en avoient pas tant. Elles étoient allées

  1. Lisez : d’Artigny. Voy. plus haut.