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Page:Bussy Rabutin - Histoire amoureuse des Gaules, t. 2, éd. Boiteau, 1857.djvu/27

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pour une personne comme elle, qui avoit plus d’ambition que toute autre femme n’en a, firent en elle un si grand changement pour son oncle, qu’il ne dépendit pas d’elle alors de le sacrifier à son ressentiment [1], ainsi qu’on le verra par ce qui suit :

RÉPONSE À LA LETTRE DE LOUIS XIV.

Si Votre Majesté a capoté mon oncle, il me vient de capoter en revanche, et, s’il ne la capote point, c’est qu’il la craint. Il n’a su que lui répondre : j’ai fait auprès de lui le même personnage.

Cet article est ce qu’elle avoit ajouté au haut de sa lettre après le traitement du Cardinal ; mais voilà quelle étoit sa principale teneur :

Sire, je suis pénétrée très sensiblement de l’honneur que me fait Sa Majesté. Je voudrois bien que mon

  1. On vient de voir (note précédente) que Mazarin connoissoit l’aversion de sa nièce pour lui. — Nous n’avons pas à faire de réserves sur l’invraisemblance du langage étrange que prête l’auteur aux deux amants.