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Page:Bussy Rabutin - Histoire amoureuse des Gaules, t. 2, éd. Boiteau, 1857.djvu/487

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avec plus de discrétion et de conduite. Pour ce qui est de la maréchale de La Ferté, elle est à qui plus donne, et est revêtue d’une si grande humilité, depuis certains malheurs qui lui sont arrivés, semblables à ceux que j’ai rapportés de sa belle-fille, qu’elle a fait vœu de ne refuser personne, pourvu qu’il ait de l’argent. Ses débauches, qui vont jusqu’à l’excès, feroient un gros volume, si on se donnoit la peine de les écrire. On en verra un échantillon dans un manuscrit qui m’est tombé entre les mains [1] et où on lui rend justice, aussi bien qu’à une autre dame [2] de son calibre [3]. On y verra quelques aventures qui ont du rapport avec celle-ci ; mais comme c’est une autre main qui a fait son histoire, on la donnera au public telle qu’on l’a reçue.

[ [4] Pour ce qui est de mademoiselle de Montpensier, après avoir pleuré pendant dix ans entiers la prison de M. de Lauzun, enfin elle a trouvé moyen d’obtenir sa liberté : car, considérant que tous les biens du monde ne sont rien en comparaison de son contentement, elle a apaisé la colère du grand Alcandre moyennant la principauté de Dombes et la comté d’Eu qu’elle a assurées au duc du Maine, son fils naturel. Par ce moyen-là M. de Lauzun est revenu,

  1. C’est le pamphlet connu sous le titre de : les Vieilles amoureuses.
  2. Madame de Lionne.
  3. C’est par ces mots que finit, dans les éditions de pacotille, l’histoire de mademoiselle de Fontanges.
  4. Le passage qui suit, jusqu’à la fin, manque dans les éditions qui ont pillé cette histoire au profit de celle de mademoiselle de Fontanges.