Page:Bussy Rabutin - Histoire amoureuse des Gaules, t. 3, éd. Boiteau, 1858.djvu/366

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maîtres, pour voir si toutes les parties de leur corps étoient saines, afin qu’elles pussent supporter les austérités.

II.

Qu’ils feroient vœu d’obéissance et de chasteté à l’égard des femmes, et que si aucun y contrevenoit, il seroit chassé de la compagnie, sans pouvoir y rentrer sous quelque prétexte que ce fût.

III.

Que chacun seroit admis indifféremment dans l’ordre, sans distinction de qualité, laquelle n’empêcheroit point qu’on ne se soumît aux rigueurs du noviciat, qui dureroit jusqu’à ce que la barbe fût venue au menton.

IV.

Que si aucun des frères se marioit, il seroit obligé de déclarer que ce n’étoit que pour le bien de ses affaires, ou parce que ses parents l’y obligeoient, ou parce qu’il falloit laisser un héritier. Qu’il feroit serment en même temps de ne jamais aimer sa femme, de ne coucher avec elle que jusqu’à ce qu’il en eût un ; et que cependant il en demanderoit permission, laquelle ne lui pourroit être accordée que pour un jour de la semaine.

V.

Qu’on diviseroit les frères en quatre classes, afin que chaque grand prieur en eût autant l’un que l’autre. Et qu’à l’égard de ceux qui se présenteroient pour entrer dans l’ordre, les quatre grands prieurs