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dilaté font parfois défaut. C'est cette irrégularité qui permet de faire le diagnostic différentiel. De plus, dans l'hyperchlorhydrie, les douleurs sont calmées par les alcalins à haute dose, ce qui ne se produit pas dans l'estomac comprimé et dilaté par le corset. Quelquefois, ces deux affections se rencontrent chez le même sujet, ce qui augmente la difficulté du diagnostic. M. Bouveret pense qu'il y a le plus souvent anachlorhydrie ou hyperchlorhydrie ; l'hypochlorhydrie serait plus rare.

Le plus souvent, on trouve en même temps les signes ordinaires de l'atonie, sensation de pesanteur à la fin des repas, palpitations, gêne de la respiration, constipation, etc...

A la percussion, on constate que le grand cul-de-sac est en haut et que l'organe entier se traîne vertical et à gauche.

La simple vue de la femme permet de voir sur le thorax le sillon dû à la striction du corset.

M. Albert Mathieu signale à ce sujet un fait heureusement très rare. Dans cette dislocation, dit cet auteur, il y a tendance à l'abaissement du pylore et, en conséquence, coudure du duodénum. Lorsque cette coudure se fait au-delà de l'embouchure du cholédoque, la bile pourrait, de son poids, directement tomber dans l'estomac par la première portion du duodénum et le pylore dilaté. De là, la pénétration dans la poche gastrique d'une quantité considérable de bile (une malade de M. Weil en vomissait deux litres par jour) des trou-