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LE VAMPIRE.

coup sur coup, et répété par les nombreux échos d’alentour, ne laissait presque point d’intervalle de silence. La pluie, tombant à torrent, forçait son passage jusqu’à Aubrey à travers l’épais couvert du feuillage, tandis que les éclairs brillaient autour de lui, et que la foudre même venait quelque fois éclater à ses pieds. Son coursier épouvanté tout à coup l’emporta à travers le plus épais du bois. L’animal hors d’haleine à la fin s’arrêta, et Aubrey, à la lueur des éclairs, remarqua près de lui une hutte presque enterrée sous des masses de feuilles mortes et de broussailles, qui l’enveloppaient de tout côté. Aubrey descendit de cheval, et approcha de la hutte, espérant y trouver quelqu’un qui lui servirait de guide jusqu’à la ville, ou du moins s’y procurer un abri contre la tempête. Au moment où il s’en approchait, le tonnerre s’étant ralenti pour quelques instants, il put distinguer les cris perçants d’une femme répondus par un rire amer et presque continu : Aubrey tressaillit, et hésita s’il entrerait ; mais un éclat de tonnerre, qui soudain gronda de nouveau sur sa