Page:Côté - Bleu, blanc, rouge, 1903.djvu/23

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linceulés dans tes plis, ô tricolore. Revêtus de cette chlamyde d’immortalité, ils défieront la corruption dernière, pour paraître radieux aux jours de gloire. Mais je veux, du moins, que le premier-né de ma pensée soit porté au baptême enroulé dans tes plis lumineux. Va, petit Bleu-Blanc-Rouge, sois brave et fier ! Combats sous l’égide de la France, notre patrie lointaine, mais présente au milieu de nous par son auguste symbole ! Que tes balbutiements naïfs célèbrent à leur manière la grandeur, la noblesse de celle que nous nommons avec orgueil notre Mère, nous qui avons le droit de nous dire ses enfants, pour avoir réussi, à prix de sang et d’humiliations, à conserver notre langue française dans une colonie anglaise.