Page:Côté - Bleu, blanc, rouge, 1903.djvu/351

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
343
bleu — blanc — rouge

les noms chanteront toujours à nos oreilles : Virgile, Homère, Shakespeare, Le Dante, Hugo, Zola ! Puisque tout ce qui demeure des empires évanouis, des races éteintes est le souffle divin des poètes et des écrivains, faisons en sorte que notre race vive à jamais.

La matière première, chez nous, est d’une richesse inouïe. Que de trésors inexploités dorment dans l’obscurité ! La race canadienne est ardente, généreuse, impressionnable, elle a de merveilleuses aptitudes pour les sciences et les arts. Son jugement est solide, son esprit brillant, que lui manque-t-il pour arriver à devenir la plus grande nation du monde ? — Vous l’avez pressenti : Une pépinière où la jeune fille recevra l’alimentation intellectuelle que, plus tard, devenue mère, elle réchauffera dans son cœur avant de la donner en becquée aux petits.

Mais il faut le concours de toutes les femmes canadiennes à cette œuvre éminemment patriotique. De même que toutes les petites vagues se coulant les unes dans les autres finissent par creuser un lit immense qui s’appelle l’océan, ainsi l’union de toutes dans une même pensée humanitaire pénétrera de force ce rêve sublime, de conduire le peuple vers le bonheur, par les sentiers de l’honneur et de la science.