Page:Côté - Bleu, blanc, rouge, 1903.djvu/52

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Ce qu’une douce fée en toi sut faire éclore.
Quand ton regard rêveur suit le vol paresseux
D’une belle chimère au prisme dangereux,
Alors, je fais saillir le couvercle de pierre
Du coffret recéleur et je contemple fière
Mes chers joyaux d’amour finement ciselés :
Des colliers de caresse artistement fouillés,
Des chaines de baisers, des anneaux, doux emblème
De l’être qui fidèle, éternellement aime,
Des rubis rutilants couleur du sang vermeil
Qui colore la lèvre à l’heure du réveil…
Je compte mes trésors avec des yeux d’avare
Des parcelles jalouses à l’instar de Lazare.
Car je suis le passé, le présent, l’avenir,
Ta Douce, l’Âme-Sœur, celle qui doit venir. »