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Page:Côté - La Terre ancestrale, 1933.djvu/66

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la terre ancestrale

le même prix. À deux, je ne charge que huit piastres.

— Ah ! je pensais que c’était là le prix d’une chambre simple.

— J’ai remonté mes prix, c’est tout : il le faut bien, puisque tout remonte. À part cela, je suis la maîtresse ici, moi. Allez-vous venir me montrer ce que j’ai à faire ? Est-ce vous ou moi qui tiens cette maison. Ce n’est pas mon habitude de me faire mener, surtout par des arrivants.

— C’est bien : je vais prendre la chambre à huit piastres.

— Je me fais toujours payer d’avance par les nouveaux : moins de risques de se faire voler. Si vous partez avant la fin de la semaine, je n’ai rien à vous remettre : cela compte pour le dérangement.

L’hôtesse et son pensionnaire conclurent le marché sur cette base.

Ce soir-là, Morin se rendait à une partie de hockey. Son ami, brisé par les aventures de son arrivée, décida de se coucher de bonne heure. On le conduisit à sa chambre. Tapageau était absent, Hubert ferma la porte, content de se sentir enfin seul dans un chez lui. Comme il n’y avait pas de chaise, il s’étendit tout habillé sur la couche. Mais croyant la fenêtre ouverte, il se leva aussitôt pour la fermer. Tout était bien clos. Il dut donc constater que la maison