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Page:C18 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage du Révérend Isidore Evain, prêtre BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/9

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alors que certainement il devait perdre du sang. Je savais que lorsqu’un blessé a soif c’est signe qu’il perd du sang beaucoup. Je lui ai demandé encore s’il était bien faible. Il me dit : un peu, mais pas trop encore. Alors l’ambulance arriva là vers minuit moins quart, entre minuit moins quart et minuit. C’était l’ambulance, m’a-t-on dit, de la Ville. Je pensais que c’était l’ambulance de l’Hotel Dieu. On m’a dit que non. Alors nous sortîmes le blessé, il fut mis sur la civière que l’on entra dans la maison — nous sortîmes le blessé et nous le plaçâmes dans l’ambulance. Je demandai à l’homme de police de bien vouloir l’accompagner. Les hommes de police me dirent : père, nous sommes ici en devoir, peut être serons nous requis. Voici un homme qui arrive, un monsieur Genest. Comment était-il venu là, je n’en sais rien — mais quand je sortis avec mon blessé de chez monsieur Laberge j’aperçus un jeune homme que je connais très bien et nous lui demandâmes d’accompagner le blessé jusqu’à l’hôpital. Il embarqua avec Monsieur Tremblay qu’il connaissait bien lui-même, me dit-il. Je connais bien Monsieur Tremblay, me dit-il.


Mtre Lavergne. Il n’y avait pas de médecin avec l’ambulance ?


R. Non, il y avait seulement que le cocher. Donc le blessé est parti. Alors il arrivait près de minuit. Je sortis dehors et alors quand je sortis les portes de la maison étaient ouvertes. Un soldat était là n’est-ce pas voyant l’opération se faire. Le parquet