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Page:C20 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage du Capitaine Charles Desrochers, Inspecteur de la Police fédérale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/10

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d’aller chez lui chercher ses papiers pour éviter qu’il monte au bureau. Je suppose que le nommé Mercier aurait été amené à mon bureau, qu’il n’aurait jamais allé plus loin. Il n’avait qu’à donner son nom et son adresse et le Tribunal qui l’avait exempté — je serais descendu en bas et j’aurais sorti son dossier dans trois minutes et il serait descendu chez lui une demi heure après. Mes instructions mêmes étaient que si on pouvait faire cela sur les lieux de le faire, et c’est ce qu’on a fait dans le cas de Mercier d’après ce qu’on m’a raconté.


Q. Vous n’y étiez pas dans le cas de Mercier ?


R. Non lorsque je suis arrivé Mercier s’en était retourné parce qu’il avait produit ses papiers. Un prisonnier qu’on avait entre les mains nous avait été enlevé par la foule.


Q. Maintenant vous dites que ce soir là vous aviez une force de combien pour la ville de Québec ?


R. Le nombre de polices employé dans la ville de Québec variait parce que je travaillais un peu partout dans le district. Il m’est arrivé dans des cas d’en avoir trois ou quatre ou quatre ou cinq et des fois il pouvait y en avoir vingt ou vingt cinq dans la ville. Ça faisait déjà deux mois qu’on travaillait. Lorsque je prenais un homme nouveau je m’assurais tout de suite de le mettre avec un homme d’expérience, pour qu’il n’ait pas à prendre de décision lui-même, avant d’avoir subi assez d’entraînement pour pouvoir en prendre des justes.