Témoignage de Francis Caouette, constable de la Police municipale[1]
Q. Vous avez entendu la déposition du constable Blouin ?
R. Oui.
Q. Vous avez été là en même temps que lui tout le temps ?
R. Oui.
Q. Vous n’appartenez pas à la même station ?
R. Nous autres on appartient à la station No 8 sur la rue St-Valier.
Q. Vous vous êtes rendu presqu’en même temps ?
R. Moi et mon neveu le constable Caouette, on s’est rendu dix minutes avant eux autres.
Q. Vous avez entendu le témoignage du constable Blouin ?
R. Oui.
Q. Avez-vous quelque chose de plus à déclarer ?
R. Bien, j’ai quelque chose.
Q. Qu’est-ce que c’est.
R. Bien, ce n’est pas tout à fait pareil. Moi j’ai trouvé que les soldats avaient tiré droit sur la rue Bagot. Moi j’ai été comme le père j’aurais voulu que c’aurait cessé parce que on était obligés, les constables, de courir et de dire au monde : Ne passez pas là, pendant beaucoup de temps, parce qu’on avait peur que tout ce monde là se fasse tirer. C’était ma peur.
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