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Page:C6 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Henri-Edgar Lavigueur, maire de la Cité de Québec BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/10

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En partant de chez moi pour me rendre chez le Général Landry j’ai encore téléphoné aux échevins, deux ou trois échevins ― j’ai téléphoné chez M. Lepage, j’ai téléphoné chez M. le Docteur Bédard et chez M. l’échevin Gauvin, leur donnant instructions de me rencontrer à l’Auditorium afin de pouvoir avoir leur signature si la chose est nécessaire. Lorsque je suis passé là je ne les ai pas vus. Lorsque le Général Landry a demandé les signatures, lorsqu’il a pris le document et qu’il a constaté qu’il manquait les signatures de deux Juges de Paix j’ai dit au général Landry qu’il s’agissait de défendre la propriété du Gouvernement Fédéral, il s’agissait de défendre le Bureau du Régistraire, que notre police municipale était impuissante, et je lui ai demandé de nous donner de l’assistance, du renfort et que je m’engageais d’ici à une demi heure de trouver les signatures de deux Juges de Paix et que d’ailleurs je prenais tout sous ma responsabilité. Le Général Landry m’a dit qu’il ne pouvait faire la chose à moins d’avoir la signature de deux Juges de Paix et j’ai rencontré une dizaines de personnes dont je pouvais croire qu’elles pouvaient être Juges de Paix et je leur ai demandé si elles étaient Juges de Paix et je n’ai pu trouver personne. Finalement j’ai rencontré M. Messervey et je l’ai fait signer.