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Page:C6 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Henri-Edgar Lavigueur, maire de la Cité de Québec BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/2

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cendais immédiatement et de tenir ses troupes prêtes, que si c’était nécessaire, je lui téléphonerais. Je suis descendu et j’ai donné instruction à mon chauffeur de passer parmi la foule, de passer même assez vite, et j’ai arrêté en face de la station, du poste No 3. Dans le temps les projectiles arrivaient sur le poste. Je me suis levé dans l’auto et j’ai apaisé la foule. Je leur ai parlé et je leur ai demandé de se tenir — je leur ai demandé du calme, d’arrêter, que je n’étais pas au courant de ce qui s’est passé, que je voulais me rendre compte de ce qui s’était passé, que j’entrerais dans la station, et que du moment que je me serais renseigné, que je leur parlerais de nouveau. Les gens ont arrêté, tout a cessé dans le temps. Je me suis rendu au poste No 3. J’ai cherché à voir le chef de notre police municipale. Il n’y était pas. Le sergent en charge du poste, le sergent Letarte m’a dit que le chef était dans la foule. On disait que le détective Bélanger et Éventurel étaient dans le poste. Je leur ai demandé si ces gens étaient là. On m’a dit que non. On m’a assuré que ces gens là étaient parti de là. Je suis sorti et j’ai demandé à la foule ― je lui ai fait part de la chose, je leur ai dit qu’il n’y avait aucune nécessité pour eux-autres de rester là, qu’il n’y avait personne d’autres que les constables de la police et que je ne croyais pas qu’ils en voulaient aux constables de la police municipale.