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Page:C6 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Henri-Edgar Lavigueur, maire de la Cité de Québec BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/27

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Q. Était-ce les mêmes que vous aviez vu à St.-Roch ?


R. Je n’ai pas pu les reconnaître.


Q. Y avait-il de la police au Chronicle ?


R. J’en ai vu en sortant de chez le Général Landry. Je n’ai pas constaté s’il y avait de la police lorsqu’on défonçait, mais lorsque je suis sorti de chez le général Landry, la foule commençait à se disperser, j’ai vu que la police était sur les lieux.


Q. Vous n’avez pas vu si la police avait fait aucun effort pour empêcher les malfaiteurs d’entrer au Chronicle ?


R. J’ai vu la police quand je suis sorti du bureau du général Landry. J’ai vu qu’il y avait de la police. J’ai demandé si on avait reconnu quelqu’un et on m’a dit que non.


Q. D’après les renseignements que vous avez pris, vous avez eu la réponse que c’était des gens inconnus ?


R. C’est le rapport que j’ai reçu de toutes les parties de la ville, partout. J’ai téléphoné à bien des gens et je leur ai demandé s’ils connaissaient quelques uns des manifestants, dans St.-Sauveur, St.-Malo, Limoilou et partout on me disait : Ça nous a l’air des étrangers à Québec ― nous voyons passer ces gens là, des xxx figures inconnues, ça nous parait être des gens déguisés ― on voit des hommes de vingt cinq à trente ans et même on a vu des gens qui étaient chauves et qui étaient habillés en pantalons courts avec une petite x calotte.