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Page:C6 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Henri-Edgar Lavigueur, maire de la Cité de Québec BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/45

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il considérait que c’était nécessaire pour lui de s’en aller loin du dommage ?


R. Non, je lui ai demandé ― j’ai dit qu’il devait rester sur les lieux et commander ses hommes et il ne l’a pas fait.


Q. xx Et vous comme son chef vous ne lui avez pas demandé de le faire ?


R. Non. Il m’a dit : Si vous me donnez ordre de le faire, je le ferai mais il vaut mieux que je sois ailleurs dans l’intérêt de la surveillance.


Q. Ailleurs où ?


R. Je crois ailleurs.


Q. Lui avez-vous demandé où ?


R. Non.


Q. Alors vers dix heures vous avez compris que c’était impossible pour vous de contrôler la population de Québec ?


R. Avant ça. Du moment que j’ai vu attaquer l’Auditorium j’ai constaté qu’il était impossible pour nous autres quand même nous aurions cent hommes de police là.


Q. Samedi vous étiez du même avis ?


R. Samedi, oui.


Q. Dimanche vous étiez du même avis ?


R. Oui.


Q. Lundi vous étiez du même avis ?


R. Lundi, non.


Q. Pourquoi ?


R. Parce que tel que je l’ai dit tantôt, après que M. Armand Lavergne eut apaisé la foule et après les renseignements que je recevais de partout on me disait ― on m’a téléphoné ― même des