Page:Cabanès - Dents et dentistes à travers l’histoire, 1928.djvu/118

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Le Dr Tournier, médecin-major des troupes coloniales, a fait connaître les mutilations des dents chez les indigènes du bassin de la Haute-N’Counie (Gabon). Elles ne diffèrent pas sensiblement de celles que nous avons décrites ci-dessus ; nous y renvoyons[1] le lecteur curieux de s’instruire.

Il nous resterait à parler, pour être complet, des mutilations par prognathisme artificiel. Nous n’en dirons que quelques mots, d’après le savant travail de M. Oscar Amoëdo, auquel nous avons fait, à maintes reprises, des emprunts.

Les mutilations par prognathisme artificiel ont été rencontrées, par le général Faidherbe, dans les tribus du Sénégal. Les Drs Brancal et Hamy les ont étudiées dans la suite.

C’est dans un but de coquetterie que les femmes exercent, sur leurs enfants, des tractions qui avancent la mâchoire et les dents supérieures.

Le même fait aurait été observé chez les créoles de Cuba.

Les mutilations dentaires, en général, font partie des caractères morphologiques de la race, au même titre que les tatouages. Elles se rattachent,

  1. Ce travail a été publié par la Revue de Stomatologie et reproduit dans le Monde dentaire.