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GONTCHAROV

De la lignée de Gogol, un de ses héritiers directs, pourrait-on dire, mais ayant son originalité, Gontcharov peut être considéré comme un hypocondriaque, un spleenétique ; et bien que le spleen se soit déclaré chez lui seulement dans la seconde période, la période de déclin de sa vie, il n’en offre pas moins d’intérêt pour le psychiatre.

C’est un type d’aboulique, ou plutôt de « malade de la volonté », et qui a décrit son cas dans son œuvre la plus représentative, avec une rare maîtrise.

Son « observation » est d’autant plus aisée à établir que Gontcharov, comme l’a fort bien marqué un de ses biographes[1], « s’est indéfiniment

  1. Un maître du roman russe : Ivan Gontcharov (1812-1891) ; thèse pour le doctorat ès lettres (Paris), par André Mazon. Paris, 1914.