Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/110

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sujets : les vues en sont purement médicales, et je ne crois pas devoir les rapporter.

Voilà ce que pensoit un homme qui réunissoit à toutes les lumières de son art, la plus haute philosophie et l’esprit d’observation le plus exact : homme précieux sous tous les rapports, qui, enlevé subitement, au milieu de sa carrière, à la science, à ses amis, à l’humanité, n’avoit eu, dans le cours d’une pratique immense, le temps de rien écrire, et dont la gloire n’existe que dans le souvenir des hommes qui l’ont connu, et des malades qui doivent la vie à ses soins.

Ces idées, dis-je, et celles de Zimmermann, devoient mener immédiatement à une autre vue, qui paroît n’avoir pas été tout-à-fait étrangère à Bordeu : c’est que la différence des tempéramens dépend sur-tout de celle des centres de sensibilité, des rapports de force, ou de foiblesse, et des communications sympathiques de divers organes. On sent bien que je ne puis qu’indiquer ici cette vue importante, qui se lie à tous les principes fondamentaux de l’économie animale, et par conséquent doit faire partie de la science de l’homme ; mais on sent aussi