Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/113

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trouver un nerf, quelque fin qu’il parût à l’œil, dont l’enveloppe n’en renfermât encore un grand nombre de plus petits. Tous ces nerfs, si déliés, vont se distribuer aux différentes parties du corps : de sorte que chaque point sentant a le sien, et communique, par son entremise, avec le centre cérébral.

D’autres expériences ont fait voir que la sensation, ou du moins sa perception, ne se fait pas à l’extrémité du nerf et dans l’organe auquel la cause qui la détermine est appliquée ; mais dans les centres, dont tous les nerfs tirent leur source, où les impressions vont se réunir. On a vu même que, dans plusieurs cas, les mouvemens occasionnés dans une partie, tiennent aux impressions reçues dans une autre, dont les nerfs ne communiquent avec ceux de la première que par l’entremise du cerveau : or, on sait que tout mouvement régulier suppose l’influence nerveuse sur le muscle qui l’exécute, et cette influence, la communication libre des nerfs avec leur origine commune. Ainsi donc ce sont bien véritablement les nerfs qui sentent ; et c’est dans le cerveau, dans la moelle alongée, et vraisemblablement